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APPEL A CONTRIBUTION

Si le fait religieux a profondément façonné l’univers occidental et son environnement urbain jusqu’à une date récente, la réutilisation du patrimoine religieux compte pour l’une des conséquences les plus immédiates des évolutions sociétales contemporaines. Face au phénomène de sécularisation – qui entraîne la cession croissante de lieux de culte, leur transformation voire leur destruction – le patrimoine religieux doit faire face aux défis de la mutation fonctionnelle et architecturale dans des proportions inédites. Dans les décennies qui viennent en effet, plusieurs milliers d’édifices en Europe comme en Amérique du Nord devront être transformés pour de nouveaux usages. Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur et touche aujourd’hui de nombreuses églises dans les pays scandinaves, mais encore en Allemagne, en Belgique comme en France et en Italie. Si les logiques de reconversion et de transformation des constructions religieuses sont à l’œuvre depuis de nombreuses années en Europe du Nord comme en Amérique du Nord, de telles réflexions demeurent encore largement embryonnaires dans les pays méridionaux de tradition catholique. Un tel phénomène connaît à l’heure actuelle une accélération considérable et doit être appréhendé à l’aune des problématiques de renouvellement urbain, de densification comme de développement durable. Alors que le processus de sécularisation des sociétés occidentales constitue un sujet de prédilection pour les chercheurs en sciences humaines et sociales, rares sont les études qui s’intéressent aux conséquences de la désaffectation contemporaine des lieux de cultes et moins encore aux moyens d’assurer la reconversion de ces édifices.

Ce colloque ambitionne d’une part, de poser les fondements d’une réflexion théorique à l’échelle internationale dans le dessein de mesurer l’ampleur du phénomène de désaffectation des édifices cultuels et d’en apprécier les multiples incidences religieuses et sociales, économiques et touristiques, culturelles et patrimoniales et d’autre part, d’étudier les modalités d’intervention et de transformation des églises. On s’intéressera tout particulièrement à l’établissement de méthodes et de protocoles d’intervention dans les dynamiques de reconversions. Les communications mettront notamment l’accent sur le projet architectural, au regard des problèmes spécifiques posés par la réutilisation du patrimoine cultuel, comme sur les potentialités de flexibilité des édifices à l’aune des évolutions sociétales et environnementales. Un ensemble de propositions à la fois théoriques, programmatiques, architecturales et urbanistiques devra être dégagé dans le dessein de sensibiliser les professionnels, les gestionnaires comme les acteurs institutionnels et associatifs.

Le colloque accueillera principalement deux types de séances : des sessions de communications de vingt-cinq minutes chacune et des tables rondes.

 

Modalités de soumission

Les propositions de communication seront envoyées avant le 30 avril 2016, directement sur le site du colloque : http://avenireglises.sciencesconf.org.

Elles comporteront impérativement un titre, un résumé de 3 000 signes (espaces compris) et une présentation de l’auteur (activité scientifique et/ou professionnelle, rattachement institutionnel, publications et coordonnées électroniques).

Les propositions de communications peuvent être soumises en français, en italien ou en anglais. Elles seront évaluées anonymement par le comité scientifique.

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